All on strike on 8 March!
All on strike on 8 March!
Defend the right to housing and to the city of women and other gender minorities.
There is no aspect of gender that is not affected by issues of access to housing (safety, sexuality, identity, means, access to work, etc). And there is no aspect of housing issues that is not also gender related. Indeed, housing is a gender issue! The European Action Coalition for the right to housing and to the city (EAC) supports the calls for the (trans-)feminist strike on 8th of March. Housing struggles are feminist struggles.
Faced with gender inequalities in access to housing:
- Gender is a poverty factor. All minorities, oppressed and marginalized people and classes are more heavily affected by poverty, including housing poverty. Women and other gender minorities are no exception. When it comes to renting, selection is often based on the person’s income. Women, non-binary, transgender, queer people, those who want/need to leave their homes, those who are single parents with one or more children, elderly, isolated, racialised people, etc. also experience other forms of discrimination by landlords. They are particularly affected by the lack of adequate and sufficient housing policies and the violence of the market.
- Gender is also a determining factor for home ownership, which accounts for a large share (over 50%) of the housing stock in many European countries. Inheritance more often favours sons than daughters, credit is more easily granted to heteronormative households. Access to property, which favours men, deepens gender inequalities.
Domestic violence is reinforced by the lack of access to housing for those who are subjected to it, women and other gender minorities:
- Domestic violence is related to the housing issue: all serious studies show that the majority of violence against women and other gender minorities such as transgender youth of all genders, takes place within the family, therefore inside the family’s house. Cohabitation and financial ties in romantic relationships are strongly encouraged by factors such as the high cost of rent or the possibility of acquiring a mortgage.
- Escaping a violent relationship, an abusive family or abusive roommates is made incredibly difficult by the very real risk of homelessness (for instance difficulties in leaving housing, in finding affordable housing, lack of social housing). Shelters for victims of domestic violence are chronically overcrowded because people who are temporarily housed there cannot find affordable accommodation to move into.
Faced with the risks of being homeless:
- Homelessness is an aggravating factor of gender-based violence: homeless women and transgender people are at higher risk of (sexual) violence in shelters and on the street. Women and other gender minorities who are forced to live in shelters, whether excluded from permanent solutions by their migrant status, socio-economic status or disability, are also at greater risk of assault or abuse.
- Women and other gender minorities who stay in abusive households to avoid the street, those who live in overcrowded accommodation where they are deprived of privacy, those who live with friends, relatives or in temporary accommodation for lack of alternatives, those who are dependent on health institutions, prisons or shelters, those who live with their employers (domestic workers) may not be on the street, but they have no accommodation of their own, and are deprived of a space that is adequate for their need for privacy – a home.
Faced with the risks of isolation:
- Housing insecurity breeds isolation. Being forced to move when rent becomes too expensive or being kicked out, being forced to work full-time to pay rent, all reinforce domestic isolation within or outside the nuclear family. This has negative effects on women’s financial independence and security, as well as on queer people’s incomes and access to community support.
- Queer feminist liberation includes the need to collectively care for each other and to be cared for in a way that is not exploitative. These attempts to profoundly transform our relationships with each other, towards solidarity and abundant care, are deeply and materially limited by precarious, frequently disrupted and expensive housing.
We will all join the strike on the 8th of March and struggle everyday!
We want a conception of our private and public spaces that is free of heteronormativity and open to other forms of life and other genders.
We want housing that is adapted to our choices, that does not impose them on us.
We want cities that tell the story of women’s and other gender minorities’ liberation, not their oppression.
Housing for all, a city for all and living in solidarity is only possible if we overcome together the oppression and domination of patriarchy.
Housing for all in a city without patriarchy!
Toutes en grève le 8 mars !
Défendre les droits au logement et à la ville des femmes et des autres minorités de genre
Il n’y a aucun aspect de la question du genre qui ne soit pas affecté par des questions d’accès au logement (sécurité, sexualité, identité, moyens, accès au travail, etc). Et il n’y a pas d’aspect de la question de l’accès au logement qui ne soit pas également lié au genre. En effet, le logement est une question de genre ! La Coalition Européenne d’Action pour le droit au logement et le droit à la ville (CEA) soutient l’appel à la grève (trans-)féministe du 8 mars. Les luttes pour le logement sont des luttes féministes.
Face aux inégalités de genre dans l’accès au logement :
- Le genre est un facteur de pauvreté. Toutes les minorités, les personnes et les classes opprimées et marginalisées sont plus fortement touchées par la pauvreté, y compris la pauvreté liée au logement. Les femmes et les autres minorités de genre ne font pas exception. Lorsqu’il s’agit de louer un logement, la sélection se fait souvent en fonction du revenu de la personne. Les femmes, les personnes non binaires, transgenres, queer, celles qui veulent/doivent quitter leur logement, celles qui sont des parents seules avec un ou plusieurs enfants, les personnes âgées, isolées, racisées, etc. subissent également d’autres formes de discrimination de la part des propriétaires. Elles sont particulièrement touchées par l’absence de politiques de logement adéquates et suffisantes et par la violence du marché.
- Le genre est également un facteur déterminant pour l’accession à la propriété, qui représente une part importante (plus de 50 %) du parc immobilier dans de nombreux pays européens. L’héritage favorise plus souvent les fils que les filles, le crédit est plus facilement accordé aux ménages hétéronormatifs. L’accès à la propriété, qui favorise les hommes, creuse les inégalités genrées.
La violence domestique est renforcée par le manque d’accès au logement pour celleux qui la subissent, les femmes et les autres minorités de genre :
- La violence domestique est liée à la question du logement : toutes les études sérieuses montrent que la majorité des violences à l’encontre des femmes et des autres minorités de genre, comme les jeunes transgenres de tous les genres, ont lieu au sein de la famille, donc dans la maison familiale. La cohabitation et les liens financiers dans les relations amoureuses sont fortement encouragés par des facteurs tels que le coût élevé des loyers ou la possibilité d’acquérir une hypothèque.
- Échapper à une relation violente, à une famille ou à des colocataires violents est rendu incroyablement difficile par le risque très réel de se retrouver sans abri (par exemple à travers les difficultés rencontrées à quitter son logement, à en trouver un autre qui soit abordable, ou encore par le manque de logements sociaux). Les refuges pour les victimes de violence domestique sont chroniquement surpeuplés parce que les personnes qui y sont hébergées temporairement ne trouvent pas de logement abordable pour s’y installer.
Confrontées aux risques d’être sans abri :
- Le sans-abrisme est un facteur aggravant de la violence fondée sur le genre : les femmes sans-abri et les personnes transgenres sont plus exposées à la violence (sexuelle) dans les refuges et dans la rue. Les femmes et les autres minorités de genre qui sont contraintes de vivre dans des refuges, qu’elles soient exclues des solutions permanentes par leur statut de migrante, leur statut socio-économique ou leur handicap, sont également plus exposées aux agressions ou aux abus.
- Les femmes et les autres minorités de genre qui vivent dans des ménages abusifs pour éviter la rue, celles qui vivent dans des logements surpeuplés où elles sont privées d’intimité, celles qui vivent avec des ami.es, des parent.es ou dans des logements temporaires par manque d’alternatives, celles qui dépendent d’institutions de santé, de prisons ou de refuges, celles qui vivent avec leurs employeur.euses (travailleuses domestiques) ne sont peut-être pas dans la rue, mais elles n’ont pas de logement à elles et sont privées d’un espace adéquat pour leur besoin d’intimité – d’un foyer.
Face aux risques d’isolement :
- L’insécurité liée au logement engendre l’isolement. Être obligée de déménager lorsque le loyer devient trop cher ou être mise à la porte, être obligée de travailler à temps-plein pour payer son loyer, tout cela renforce l’isolement domestique au sein ou en dehors de la famille nucléaire. Cela a des effets négatifs sur l’indépendance et la sécurité financières des femmes, ainsi que sur les revenus des personnes homosexuelles et leur accès au soutien communautaire.
- La libération queer féministe inclut le besoin de prendre collectivement soin les unes des autres et d’être prise en charge d’une manière qui ne soit pas exploitante. Ces tentatives de transformer profondément nos relations les unes avec les autres, vers la solidarité et l’abondance des soins, sont profondément et matériellement limitées par des logements précaires, fréquemment divisés et coûteux.
Nous rejoindrons toutes la grève du 8 mars et lutterons tous les jours !
Nous voulons une conception de nos espaces privés et publics qui soit libérée de l’hétéronormativité et ouverte à d’autres formes de vie et à d’autres genres.
Nous voulons des logements adaptés à nos choix, qui ne nous les imposent pas.
Nous voulons des villes qui racontent l’histoire de la libération des femmes et des autres minorités de genre, et non leur oppression.
Un logement pour toutes, une ville pour toutes et une vie solidaire ne sont possibles que si nous surmontons ensemble l’oppression et la domination du patriarcat.
Un logement pour toutes dans une ville sans patriarcat !